Observation de cotons-tiges

Cotons-Tiges

Hier soir, avant de me coucher, j’ai fait tomber la boîte de cotons-tiges sur mon maillot de corps noir. La nuit est là, enveloppant tout de son manteau d’obscurité. Dans le silence de l’heure tardive, je commence à manipuler les cotons-tiges. Ce sont des objets ordinaires, négligés dans leur banalité, mais qui, pour moi, deviennent la matière première d’une exploration nocturne.

Je les attrape, un par un, et je les observe sous la lueur douce d’une lampe de chevet. Je les examine, les superpose, les plie. Chaque geste est minutieux, chaque angle est étudié. Les cotons-tiges, dans leur simplicité, révèlent des détails que l’œil ordinaire aurait ignorés.

Au fur et à mesure que je les manipule, je prends des photos pour immortaliser cette expérience. Les clichés captent les ombres, les textures, les courbes des cotons-tiges. Ils deviennent des instantanés de mon observation nocturne, des fragments de cette nuit de création.

Le jour se lève, et je me retrouve face à mes photographies. Cependant, je ne peux m’empêcher d’aller plus loin. Je me plonge dans la manipulation de mes propres manipulations. Les photos deviennent la matière première d’une nouvelle exploration. Je fusionne des éléments, je déforme des formes, je découpe des fragments, et je les assemble d’une manière inattendue.

Les cotons-tiges, simples instruments d’hygiène, se métamorphosent en design éphémère. Leur essence est préservée, mais leur apparence est sublimée par des manipulations nocturnes.

Alors, la nuit suivante, avant de vous coucher, peut-être devriez-vous laisser tomber vos cotons-tiges. Vous pourriez découvrir un monde d’inspiration dans leur chute, une source d’exploration dans leur simplicité, et un rappel que même les objets les plus ordinaires peuvent devenir extraordinaires entre les mains d’un designer.





rodolphe dogniaux design matin

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